samedi 5 mai 2012

Souvenir n°8 / Recuerdo #8 : La Minga


Ce qui fut l'un des premiers grands moments de mon périple dans le sud du Chili, fut aussi un événement remarqué dans la vie de l'île de Chiloe. Le 31 janvier 2010, la maison de Francisco Coloane - formidable écrivain du cru et mondialement connu – fut l'objet d'une « minga ». En Amérique du sud, une minga est un travail collectif, qui emploie toutes les forces vives du voisinage sans contrepartie financière, mais c'est surtout l'occasion de se retrouver autour de victuailles en échange de l'effort consenti. A Chiloe, une minga, c'est principalement une tradition qui consiste à déménager une maison de bois … Pourquoi s'embêter à en construire une nouvelle si on peut l'emporter avec soi, n'est-ce pas plus (éco)logique ainsi ? 

Une tradition qui n'avait pas été renouvelée depuis 8 ans, et un événement tel que les caméras de France 3 étaient présentes pour l'immortaliser. Cette fois-ci, le propriétaire de la maison reposait entre quatre planches depuis belle lurette, et l'on préparait pour son ex-bicoque une seconde vie de musée dans le petit village de Quemchi. La minga se déroula dans les règles de l'art, la maison fut tractée par une horde de taureaux-monstres, motivés bon gré mal gré à coup de cravaches, d'encouragements testotéronés et divers noms d'oiseaux. Bestial et impressionnant. Pour la beauté du geste, curieux et touristes de passage furent de même mis à contribution.

Le déménagement se déroula sur deux journées : on descendit tout d'abord la maison de sa colline pour l'installer dans la baie, à marée basse. Le lendemain, lorsque le niveau de la mer monta et la maison avec (qu'on avait garni auparavant de flotteurs), on dépêcha un rafiot pour la remorquer jusqu'à son nouvel emplacement à quelques kilomètres de là, sur la plage de Quemchi. 

Ces deux jours, nous les avons vraiment vécu à fond avec Nela, d'autant plus que nous n'avions rien préparé, nous nous sommes juste retrouvés au bon endroit au bon moment ! Découvrir cette tradition chilienne séculaire, sentir et apprécier l’hospitalité et la gentillesse des insulaires, dans cet environnement sauvage et authentique, franchement, je ne pouvais pas rêver mieux comme entrée en matière dans la partie australe du continent américain ! Un souvenir impérissable.

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Lo que fue uno de mis primeros gran momentos en mi viaje por el sur de Chile, fue también un importante evento en la vida de la isla de Chiloe. El 31 enero del ano 2010, la casa de Francisco Coloane – maravilloso escritor chilote y mundialmente famoso – fue el objeto de una “minga”. En América del Sur, una minga es un trabajo en equipo que emplea todas las fuerzas vivas del pueblo sin contrapartida financiera, pero es sobre todo la ocasión de festear juntos con comidas ricas despues del esfuerzo colectivo consentido. En Chiloe, una minga, es principalmente una tradicion que consista en transladar una casa de madera ¿ Cierto, por qué construir una nueva si se puede llevárselo consigo, no? Más (éco)lógico aun.


Una tradición que no había sido repetida desde hace 8 años, y un evento tan singular que las cámaras de TV5 Mondo eran presentes para inmortalizarlo. Esta vez, el dueño de la casa reposaba entre cuatro tablas desde luego, y se preparaba para su anticuá casita una segunda vida de museo en el pueblito de Quemchi. La minga se celebró sigun las reglas establecidas, la casa fue tirada por una horda de toros-monstruos, motivados con resignación de golpes de bastones, de estímulos testosteronados y nombres diversos de aves. Bestial e impresionante. Para la belleza del gesto, curiosos y turistas ayudaron a empujar.

La mudanza se proceso en dos días : primero bajaron la casa de su colina para quedarla en la bahía, en marea baja. El día siguiente, cuando el nivel del mar subió con la casa (se había puesto flotadores antes), despacharon un barco para tirarla hasta su nuevo sitio a algunos kilómetros de ahí, en la playa de Quemchi.

Estos dos días, los hemos vivido a fundo con Nela, ademas no habíamos planificado nada, solo estábamos en buen lugar en el momento adecuado ! Descubrir ese tradición chilena secular, disfrutar de la hospitalidad y la generosidad de los isleños, en ese medio ambiente salvaje y autentico, los digo, no podía mejor entrada en la parte austral del continente americano. Un recuerdo sin precio.

samedi 31 mars 2012

Souvenir n°7 : Ma perle de voyage / Mi perla de viaje


J'ai longuement fantasmé pendant mon voyage sur un lieu inattendu et mystérieux où convergerait tranquillité, poids historique et paysages magnifiques. Cette perle existe bel et bien et s'appelle Pisagua, petit village côtier du Grand Nord chilien, coincée entre la monotonie du désert d'Atacama et l'immensité de l'océan pacifique.

Un village totalement hors de portée des moyens de transport traditionnels, il faut y aller en stop, attendre 1 heure ou deux au bord de la route panaméricaine qu'un gusse prenne sa direction et vous transporte les 40 kms qui le sépare du monde civilisé.

Un village hors du temps, chargé de solitude, magnifié par un somptueux mais défraîchi théâtre péruvien où les plus grands noms de l'opéra européen foulèrent les planches. Les ruines du grand hôpital et de la gare ferroviaire témoignent également d'une importante activité économique, et dépareillent avec cet imposant bâtiment, carré et blanc, défigurant totalement le centre du bourg … Un bâtiment-prison, où croupirent et moururent des opposants politiques au régime dictatorial-sanglant d' Augusto Pinochet.

Pour cette dernière raison, Pisagua est volontairement oublié des chiliens. Pour combien de temps ? Car réellement ses paysages déchirés de la côté pacifique sont fabuleux, l'endroit possède un réel attrait culturel et ses habitants résument à eux seuls toute la précieuse hospitalité chilienne.

Pour cela, j'ai eu l'impression, à deux jours de mon retour final vers le centre du Chili à Concepcion, de trouver la perle de mon voyage, un lieu oublié de tous mais qui sera à coup sûr une destination prisée de demain.

A moins que cela ne soit à cause de son cimetière abandonné, voisin d'une abrupte falaise, et de ses multiples tombes de bois qui paraissent émerger du fond du sable désertique. Magique !

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Mucho tiempo durante mi viaje soné de lugar inesperado y misterioso, donde encontraré quietud, historia y paisajes líricos. Esta perla existe y se llama Pisagua, pequeño pueblo costero del Gran Norte chileno, arrinconado entre el desierto árido de Atacama y la inmensidad del océano Pacífico.

Un pueblo totalmente fuera de alcance por los medios tradicionales de transporte, hay que ir por allá en dedo, esperar unas horas al borde de la panamericana que un weon tome su dirección y le transporte los 40 kilómetros que lo separa de la civilización.

Un pueblo fuera del tiempo, cargado de soledad, magnificado por un suntuoso pero descolorado teatro peruano donde los mas grandes cantantes de opera europeos pisaron las tablas. Las ruinas del gran hospital y de la estación de tren testimonian igualmente de una actividad económica importante, y desparejan con ese grueso y cuadrado edificio blanco … en realidad un cárcel donde murieron oponentes políticos al gobierno sangrante del dictador Augusto Pinochet.

Por esa ultima razón, los chilenos olvidaron a Pisagua. Pero por cuanto tiempo ? Porque de verdad los paisajes costeros son maravillosos, el lugar tiene un real atractivo cultural y los habitantes resumen a solo ellos toda la preciosa hospitalidad chilena.

Por eso, tuve la impresión, a dos días de mi vuelta final en el centro de Chile en Concepción, de encontrar la perla de mi viaje, un lugar olvidado de todos pero que sera seguro una destinación privilegiada en el futuro.

A menos que esté por su cementerio abandonado, vecino de un acantilado, y de sus tumbas de madera que parecen salir directamente de la arena del desierto. Mágico !

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Plus de photos / Mas fotos :

http://sebamerique.blogspot.fr/2010/07/pisagua.html
http://sebamerique.blogspot.fr/2010/07/pisagua-suite.html
http://sebamerique.blogspot.fr/2010/07/pisagua-suite-2.html

mercredi 29 février 2012

Souvenir n°6 : La famille Inca - La familia Inca


Si j'ai un souvenir à retenir de mon périple péruvien, c'est bien cette rencontre fortuite avec une famille de la « comunidad d'Arccopaccha », petit village de paysans situé au bord du magnifique lac Pacucha, à 1 heure de bus environ de Andahuaylas la capitale régionale.


C'est dans ce bus que j'ai rencontré le chef de famille Victor Inca Ramos (cela ne s'invente pas) qui m'invita cordialement dans sa maison à savourer la spécialité locale, le « chincharron de cerdo » (ou chancho comme ils l'appellent là-bas), de la peau de porc frite, plat assez spécial dans la texture mais assez goûtu au demeurant.


J'avais pour habitude de voir de l'extérieur ces maisons édifiées de briques d'un mélange de terre et de paille, à travers la vitre d'un bus ou du viseur de mon appareil photo, et voilà que je me rendais compte des conditions de vie (difficiles) de ses habitants. Ce fut un moment intense et authentique, et c'est seulement quand Victor mon hôte m'invita à le faire que je sorti mon engin photographique pour tirer le portrait de chacun des membres de la famille. Tous se prêtant au jeu dans la bonne humeur et le naturel !


Je dois avouer que peu de jours auparavant, j'étais fâché avec le Pérou et son tourisme bétailleux, organisé autour de Cuzco et du Macchu Picchu. Et c'est finalement en m'aventurant dans les terres les plus inconnues que j'ai entrevu l'essence du peuple péruvien.


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Si tengo un recuerdo importante de mi aventura en Perú, sin contesto es este encuentro fortuito con una familia de la comunidad de Arccopaccha, pequeño y lindo pueblo ubicado al lado de la majestuosa laguna Pacucha, a un hora mas o menos de la capital regional Andahuaylas.


En este bus justamente, encontré el jefe de familia Victor Inca Ramos que me invitó cordialmente en su casa, para gustar a la especialidad culinaria local : el chincharron de cerdo (o chancho como lo llaman allá). Es piel de cerdo frito, un poco especial de textura pero bueno de gusto si.


Tenia costumbre de ver del exterior esas casitas edificadas de ladrillos mixtos de tierra y paja, a través del vidrio de un autobús o del visor de mi cámara foto, y ahora me daba cuenta de la condiciones (difíciles) de sus paisanos. Fue un momento intenso y autentico, y sale mi máquina fotográfica solamente cuando Victor mi huésped me invitó a hacerlo. Con buen humor y natural, todos los miembros de la familia se prestaron al juego !


Debo reconocer que pocos dias antes, estaba un poco enfadado con Perú y su turismo de masa, organizado alrededor de Cuzco y el famoso Macchu Picchu. Y finalmente, feliz encontré un pedazito de la esencia del pueblo peruviano en las tierras menos conocidas ...

vendredi 15 juillet 2011

Souvenir nº5 : Luis Gallellillos de Lasana (Chile)


J'ai rencontré Luis Gallellillos à Lasana, perdu au beau milieu d'un oasis dans le désert d'Atacama (Nord du Chili), à attendre l'unique bus du jour qui nous mènerait vers Chiu-Chiu, puis Calama. Luis, c'est un enfant de l'oasis. Il y grandit, puis il s'y maria. Et probablement il y mourra. Ses enfants ont préféré s'installer non loin dans la grande ville minière de Calama, où l'on trouve facilement du travail.

Luis et sa femme attendent patiemment l'heure du jugement dernier, et se sont bien préparés à ce moment crucial en se rebaptisant à l'église évangélique. Ce « renouveau » religieux (ou secte c'est selon) très présent dans tout le nord du pays prône la culpabilité et la repentance constante du sujet de Dieu, sur fond de fin du monde proche. Pas très funky comme fin de vie, pourtant Luis avait l'air si jovial et bon vivant !

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Encontré Luis Gallellillos en Lasana, perdido en el medio de un oasis del desierto atacameño (Norte Grande de Chile), esperándonos el único taxibus cotidiano en dirección de la ciudad de Calama pasando por Chiu-Chiu. Luis es un niño del oasis. Allí nació, y se casó. Y probablemente allí morirá. Sus descendentes prefirieron instalarse en la grande ciudad minera de Calama, donde se encuentra bastante trabajo.

Y Luis y su mujer esperan con paciencia la hora del “ultimo juicio”, y se han preparado de la mejor de las maneras posibles sigun ellos : se han convertido a la iglesia evangélica. Ese “renuevo” religioso (o secta depende) preconiza la culpabilidad y el arrepentimiento constante del sujeto de Dios, sobre fondo de fin del mundo próximo. No muy guay como fin de vida, sin embargo Luis me parecía tan jovial y aprovechador de la vida !

lundi 28 février 2011

Souvenir nº4 : Les ruines incas au Pérou - Las ruinas incas en Perú


Découvrir le Pérou, c'est aussi aller à la recherche de son passé glorieux. Les incas, à leur apogée, régnaient en maitres sur toute la région et les autres cultures indigènes locales (aymaras, quechuas …). Ils érigèrent de somptueux palais et temples pour célébrer leurs dieux, le soleil et leurs empereurs. Il faut dire que même si l'on est pas forcément intéressé par l'histoire et l'archéologie en général, il est difficile de passer à côté de ces vestiges de l'histoire tant ils sont nombreux, et pour la plupart bien conservés.

Le plus célèbre d'entre eux est le fameux et ultra-visité Machu Picchu. Une imposante et remarquablement bien restaurée citée inca, perchée sur une montagne et perdue au beau milieu de la jungle péruvienne. Et pourtant, j'ai été beaucoup plus impressionné par les ruines de Sacsayhuamán, situées à deux pas de la ville de Cuzco, ancienne capitale inca et berceau de la culture quechua.

Cette muraille, assemblage de blocs de pierre pouvant aller jusqu'à 350 tonnes, surplombe la ville et contraste avec les frêles constructions espagnoles. Et en l'observant, je me suis laissé traverser par l'esprit du passé et j'ai imaginé guerres, cérémonies et autres sacrifices rituels qui durent ponctuer la vie de ses locataires plusieurs siècles auparavant …

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Descubrir Perú, es también ir a la búsqueda de su glorioso pasado. Los incas, a su apogeo, reinaban sin compartir sobre la región y las otras culturas locales (aymaras, quechuas …). Erigieron suntuosos palacios y templos para celebrar sus dioses, el sol y sus emperadores. Hay que decir que aunque alguien no esta muy interesado por la historia y la arqueología en general, es difícil pasar al lado sin visitarlos de estos vestigios numerosos, y muy bien conservados por la mayoría.

El mas famoso y visitado de todos es el Machu Picchu. Una imponente y muy bien restaurada citada inca, posada en una montaña y perdida en el medio de la selva peruviana. Pero sin embargo, he sido mucho mas impresionado por las ruinas de Sacsayhuamán, ubicada a dos pasos de la cuidad de Cuzco, antigua capital inca et cuna de la cultura quechua.

Esta muralla, ensamblaje de bloques de piedra que pesan hasta 350 toneles, domina la cuidad y contrasta con las endebles construcciones españolas. Y observándola, me dejé atravesar por el espíritu del pasado y imaginé guerras, ceremonias y otros sacrificios rituales que puntuaron la vida de sus inquilinos hace varios siglos.

Souvenir nº3 : Animal de compagnie péruvien - Mascota peruviana


Peu de temps après mon entrée au Pérou, mon attention fut en partie attirée par la mignonne tendance locale d'adopter de petits rongeurs comme animal de compagnie. Cette sorte de gros cochon d'Inde avait pour habitude de se balader impunément dans les rues des villages, dans les maisons des locaux voire même entre les pieds des clients des petits commerces.

Lorsque je vis ensuite des filets de ces même rongeurs accompagnés mes bagages dans les soutes des bus, j'ai même songé que les péruviens étaient décidément viscéralement attachés à leur petite mascotte.

Je compris un peu plus tard l'engouement pour la bête … lorsqu'on me servit au coin d'une rue un plat local d'apparence peu ragoutante, mais au final délicieux. Ce qu'ils appellent communément le « Cuy » est en fait … vous aurez deviné quoi !

Bonus :http://imagik.fr/view-rl/375972

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Un poco después mi llegada en Perú, mi atención fue llamada por esa simpática tendencia local de ir adoptando unos pequeñitos roedores como mascota. Ese tipo de hámster gordo tenia la costumbre de ir paseando en las calles de los pueblitos, en el suelo de la casas hasta entre los pies de los clientes de los comercios.

Cuando vi luego redes de esos mismos roedores acompañando mis maletas dentro de los pañoles de los autobús, hasta pensé que los peruanos decididamente fueron atados visceralmente a ellos.

Entendí un poco después el atractivo por la bestia … cuando me sirvieron en la esquina de una calle un plato local de apariencia poco apetitoso bueno al final delicioso. Lo que llaman comúnmente “Cuy” es de hecho … habréis adivinado que !

Bonus : http://imagik.fr/view-rl/375972

Souvenir nº2 : Le Bus, Chili - El Autobus, Chile


Prendre sa place dans le bus, s'assoir côté fenêtre et savourer chaque nouveau départ comme une petite aventure. Je n'ai jamais compris les gens qui préfèrent voyager la nuit, ils snobent de somptueux paysages et ratent la métamorphose des montagnes en plaines, des champs fertiles en désert arides.

En bus, le voyageur a la possibilité de s'identifier à son environnement. D'accompagner sa transformation. Et finalement ce plaisir simple devient le moteur et l'essence même de la motivation du baroudeur.

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Tomar asiento en el bus, sentarse al lado de la ventana y disfrutar cada nueva salida como una pequeña aventura. Nunca he entendido la gente que prefiere viajar de noche, se alejan de paisajes mágicos, y les faltan contemplar la metamorfosis de las montañas en llanuras, de los campos fértiles en desiertos áridos.

En bus, el viajero tiene la posibilidad de identificarse a su entorno. De mimetizar su transformación. Y finalmente ese placer simple se convierte en el motor y la esencia misma de la motivación del vagabundo.

Souvenir nº1, Don Cristobal, Valle Grande, Bolivia


Don Cristobal, lorsqu'il avait 20 ans, se souvient très bien avoir collaborer avec un ingénieur étranger bien singulier, qui lui faisait établir des relevés topographiques de la région.

Ce n'est que lorsqu'il vit le cadavre de Che Guevara officiellement exposé au lavoir en face de chez lui qu'il comprit qu'il travaillait pour cette légende populaire, qui s'était établi à Valle Grande afin de propager la révolution socialiste en Amérique du Sud via la Bolivie.

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Don Cristobal, cuando tenia 20, se acuerda perfectamente haber trabajado con un ingeniero un poco diferente, que le hacia establecer medidas topográficas de su región.

Fue solo cuando vio el cadáver del Che Guevera oficialmente expuesto a la lavandera al fronte de su casa que entendió que el había trabajado con esta leyenda popular, establecida en este pueble-cito de Valle Grande para propagar la la revolución socialista en America Latina vía Bolivia.